Ce jeudi 4 juillet 2024 ont débuté à Bobo-Dioulasso les journées nationales de réflexion sur les enjeux et les risques liés à l’utilisation des pesticides chimiques de synthèse. L’initiative, portée par la Coalition pour la protection du patrimoine génétique africain (COPAGEN), vise à promouvoir une transition vers une agriculture écologique en réduisant l’utilisation excessive des pesticides chimiques.
Pendant deux jours, les participants se penchent sur des études de cas documentant les abus constatés dans l’utilisation des pesticides, notamment dans la région des Hauts-Bassins ainsi que dans le Centre-Ouest et le Plateau Central. Ces données visent à « sensibiliser les producteurs sur l’ampleur des dégâts et à les inciter à opter pour des solutions plus durables », a déclaré Isidore Della, représentant de la COPAGEN.
Dès le début, il a profité pour souligner l’importance de cette rencontre face à la diffusion incontrôlée de substances nocives pour l’environnement et la santé humaine. « La recherche effrénée de profits conduit à la mise sur le marché de produits pulvérisés sans discernement, ce qui est préjudiciable pour la santé », a alerté le représentant du COPAGEN. Il a aussi plaidé pour l’adoption généralisée des alternatives développées par la communauté scientifique.
Mariam Sanou Konaté, troisième vice-présidente de la délégation spéciale communale, a exprimé sa reconnaissance envers la COPAGEN pour cette initiative salutaire. Elle a souligné « l’engagement de la commune en faveur d’une agriculture écologiquement responsable, appelant à abandonner l’utilisation des pesticides non homologués, jugés dangereux pour la santé humaine, animale et l’environnement, particulièrement dans les cultures de coton, de maïs, de légumes et de fruits ».
Les journées nationales de réflexion sur les enjeux et les risques liés à l’utilisation des pesticides chimiques de synthèse prennent fin ce vendredi 5 juillet 2024.
Dorice M. AHOLOUKPE
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