En juillet 2023, les prix des produits alimentaires ont augmenté selon l’Indice FAO (Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture). Conséquence de l’effondrement de l’accord céréalier de la mer Noire, empêchant l’Ukraine, sous invasion russe, d’expédier les céréales du pays vers le reste du monde.
La FAO a publié son Indice des prix des produits alimentaires du mois de juillet 2023. Elle suit la variation mensuelle des cours internationaux de cinq denrées alimentaires de base dont les céréales, les huiles végétales, les produits laitiers, la viande et le sucre.
En juillet, l’Indice a atteint en moyenne 123,9 points, contre 122,4 en juin, soit une augmentation de 1,3 %. En glissement annuel, cela représente un recul de 11,8 % avec la moyenne de 140,6 points notée en juillet 2022.
« Ce rebond de l’Indice en juillet [2023] s’explique principalement par la forte hausse de l’Indice des prix des huiles végétales », explique la FAO. Les prix de ces huiles ont augmenté de 12,1% par rapport au mois précédent après sept baisses mensuelles consécutives, informe l’Indice.
Il y a flambée des prix de 15% au niveau des huiles de tournesol du fait des incertitudes liées à la décision de la Russie de suspendre sa participation à l’initiative de la mer Noire sur les exportations des céréales de d’engrais. La même tendance haussière est observée avec les huiles de palme, de soja et de colza. En effet, des inquiétudes pèseraient sur les perspectives de production dans les principaux pays producteurs, explique l’agence onusienne.
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Rebond des prix du blé et du riz
L’Indice FAO des prix des céréales a chuté de 0,5% relativement au mois de juin. « Cette baisse s’explique par la dépréciation de 4,8% des cours internationaux des céréales secondaires, qui découle de la hausse saisonnière de l’offre de maïs issue des récoltes en cours en Argentine et au Brésil et de l’augmentation attendue à un plus haut niveau de la production aux États-Unis d’Amérique », précise l’Indice.
Cependant, le prix du blé a grimpé pour la première fois en neuf mois. Raisons, les « incertitudes pesant sur les exportations ukrainiennes » et le « temps sec persistant en Amérique du Nord ».
Quant aux différents types de riz, ils ont connu une hausse de prix de 2,8% en un mois et de 19,7% en un an après que l’Inde a interdit les exportations. Ce qui compromet, avertit la FAO, « la sécurité alimentaire d’une grande partie de la population mondiale, notamment des personnes les plus démunies et de celles qui consacrent une part importante de leurs revenus à l’achat de denrées alimentaires ».
Sucre, produits laitiers et viande : un recul général de l’Indice FAO
Les prix mondiaux du sucre ont reculé d’environ 4% en juillet 2023 en raison de la « bonne avancée de la récolte de canne à sucre au Brésil et d’amélioration des précipitations dans la plupart des zones de culture en Inde ». La FAO pointe aussi du doigt la faible demande de l’Indonésie et de la Chine, les deux plus grands importateurs de sucre au monde.
Par ailleurs, les prix des produits laitiers ont baissé de 0,4% en juillet. En glissement annuel, l’Indice FAO est en dessous de 20,6% de la valeur de juillet 2022. Mais le fromage a coûté légèrement plus cher après une baisse brutale dernièrement, à cause de la chaleur et de la chute de l’offre de lait en Europe.
Si l’Indice FAO des prix de la viande a reculé de 0,3% par rapport à juin, la baisse est plus observée au niveau des viandes de bovins, d’ovins et de volaille d’autant plus que l’offre est disponible mais la demande faible. Par contre, la viande de porc a pris de la valeur. Ceci, « en raison de la forte demande saisonnière conjuguée au resserrement persistant de l’offre de l’Europe de l’Ouest et des États-Unis d’Amérique », fait savoir la FAO.
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