Pour venir en aide aux agriculteurs victimes des inondations en République du Congo dans les départements de la Cuvette, de la Cuvette-Ouest, du Pool, des Plateaux et de la Likouala, l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) a décidé de fournir un soutien financier de 500 000 dollars.
L’accord de coopération technique correspondant a été signé le mardi 9 juillet 2024 à Brazzaville entre la représentante résidente de la FAO, Yannick Ariane Rasoarimanana, et la ministre des Affaires sociales, de la Solidarité et de l’Action humanitaire, Irène Mboukou-Kimbatsa.
Ce soutien financier de la FAO fait partie d’un projet d’appui d’urgence lancé par le gouvernement en réponse aux inondations de décembre dernier, qui ont causé des pertes importantes aux agriculteurs. « Nous avons trouvé avec la FAO la réponse à donner à ces agriculteurs. Si nous ne produisons pas, nous ne pourrons pas assurer l’alimentation de la population », a indiqué la ministre des Affaires sociales, de la Solidarité et de l’Action humanitaire.
De son côté, la représentante de la FAO a souligné que « ce financement mettra en place un système de relèvement rapide et efficace, en privilégiant l’anticipation des catastrophes et les interventions préventives ». Elle a ajouté : « Une action anticipée transforme notre gestion des catastrophes. Intervenir avant les crises, c’est protéger les vies et les moyens de subsistance. »
La FAO poursuit son objectif de lutte contre l’insécurité alimentaire et la pauvreté rurale, tout en favorisant la mise en œuvre de politiques agricoles bénéfiques et en faveur des plus pauvres.
Plusieurs autres organisations apportent leur soutien aux victimes des inondations en République du Congo. Les Nations Unies ont mobilisé un montant total de 3,6 millions de dollars pour répondre à la crise provoquée par les récentes inondations en République du Congo. Chris Mburu, coordonnateur du système des Nations Unies, a précisé l’utilisation de ces fonds : « La réponse sera concentrée sur quatre départements : Likouala, Cuvette, Plateaux et Pool, afin de soutenir les zones les plus touchées. Les interventions comprendront des mesures d’urgence en santé, nutrition, éducation et sécurité. »
Selon l’ONU, la situation est critique : au moins 27 000 élèves dans les zones inondées ont perdu l’accès à l’éducation ; 2 300 hectares de terres agricoles et de vergers sont submergés. De plus, de nombreuses femmes sont accueillies dans des conditions précaires, telles que sur des bateaux ou dans des salles opératoires inondées. Les populations locales craignent également une augmentation des maladies liées.
D’après les estimations de l’OCHA, « 2 300 hectares de terres cultivées ont été inondés, ce qui pourrait entraîner la destruction des moyens de production alimentaire, notamment les arbres fruitiers et les équipements de pêche, ainsi que la perte de bétail », a déclaré le porte-parole.
Dorice M. AHOLOUKPE
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