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Riziculture : Le CORAF appuie la mise à échelle des technologies climato-intelligentes

Après trois jours d’intenses échanges, l’atelier régional organisé par le CORAF, avec le soutien de la Banque mondiale, s’est achevé ce mercredi 28 août 2024 à Cotonou. Cet atelier visait à faciliter la mise à échelle des technologies climato-intelligentes dans la chaîne de valeur du riz en Afrique de l’Ouest.

Au cours de cet atelier, qui a rassemblé des conseillers agricoles, des spécialistes de riz et des coordonnateurs des pays de mise en œuvre du programme de résilience du système alimentaire en Afrique de l’Ouest et au Sahel (FSRP), sept technologies climato-intelligentes adaptées à la chaîne de valeur du riz ont été présentées.

Selon Eliott Dossou-Yovo, chercheur en changement climatique pour l’agriculture chez AfricaRice et coordonnateur du projet Accélérer l’impact de la recherche sur le climat du CGIAR en Afrique (AICCRA) au Mali, la présence de ces coordonnateurs est d’une importance capitale, car ils doivent « être convaincus du potentiel de ces technologies pour améliorer la résilience au changement climatique, puis travailler avec notre appui pour élaborer une feuille de route pour leur mise à échelle dans leurs pays. » À l’en croire, cela nécessitera la mobilisation des acteurs habitués à appuyer les communautés de producteurs dans la diffusion des technologies.

Développées par AfricaRice pour répondre aux contraintes posées par le changement climatique, ces technologies ont fait l’objet de discussions approfondies. Il s’agit de RiceAdvice, de l’alternance de mouillage et de séchage (AWD), de Smart-Valleys, du système intégré riz-poisson, de Pay as you go, de la plateforme durable de production de riz, ainsi que d’une technologie portant sur les variétés de riz résilientes face au climat. Chacune de ces innovations permet d’améliorer la résilience des producteurs face à des conditions telles que la sécheresse, l’inondation, la salinité ou la toxicité ferreuse.

Du choix des technologies par pays

Les participants ont débattu en plénière des stratégies d’opérationnalisation et de diffusion durable de ces technologies. Au terme de cette session, chaque pays représenté a choisi les technologies à mettre en œuvre en fonction de ses réalités locales.

« Nous avons identifié dans un premier temps trois technologies : RiceAdvice, la technologie riz-poisson intégrée, et la technologie des variétés. Nous avons immédiatement compris que ces technologies offrent de grands avantages techniques en termes de rendements économiques, ainsi que pour les revenus qu’elles pourraient générer au sein de nos populations agricoles », a déclaré, enthousiaste, Bruno Ndadoum Ndjelassem, coordonnateur régional du FSRP au Tchad, représentant la coordonnatrice nationale du programme.

Sory Ibrahim Konaté du Mali, acteur du programme de résilience au Mali, a quant à lui opté pour la technologie Smart Valley. « Elle permet d’aménager les bas-fonds rizicoles avec la main-d’œuvre locale. À mon humble avis, c’est une technologie facile à adopter », a-t-il affirmé.

Tout comme eux, les représentants du Togo, du Ghana et du Burkina Faso ont opté pour des technologies adaptées aux priorités agricoles de leurs pays respectifs.

Vers une adoption à grande échelle

La clôture de cet atelier marque le début d’une nouvelle ère pour la filière rizicole en Afrique de l’Ouest. Les recommandations formulées lors de cette rencontre devraient guider les pays participants dans l’adoption et la mise en œuvre des technologies climato-intelligentes, contribuant ainsi à renforcer la résilience climatique de l’agriculture ouest-africaine.

« Après cet atelier, nous inviterons les experts d’AfricaRice à venir former les agents du ministère de l’Agriculture et ceux de l’INERA sur le terrain. Ensuite, nous formerons des producteurs modèles qui diffuseront la technologie dans tous les périmètres », a annoncé Delphine Ouattara, cheffe du programme riziculture à l’Institut de l’environnement et de recherches agricoles du Burkina Faso (INERA).

Chaque participant repart donc convaincu de sa mission et des résultats à atteindre en matière de mise à échelle des technologies qu’ils ont choisies.

Auriol HOUDEGBE

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