En Égypte, le gouvernement soutient la mise en place d’un complexe agro-industriel dans la région de la Nouvelle-Vallée, en collaboration avec des investisseurs chinois, dans le cadre d’un partenariat public-privé. L’annonce a été faite récemment par Mohamed Alaa, secrétaire général de l’Association des entrepreneurs égyptiens-chinois.
Le secteur agricole en Égypte représente 10 % du PIB, mais avec moins de 5 % du territoire consacré à l’agriculture, le pays cherche à diversifier ses sources d’investissements pour augmenter sa production. Dans cette optique, le gouvernement égyptien a annoncé la mise en place d’un grand projet agro-industriel en partenariat avec des investisseurs chinois.
Le projet, d’un coût de 7 milliards de dollars, prévoit la création d’un complexe agricole dans la région de la Nouvelle-Vallée, sur une surface de 420 000 hectares. Cette zone sera dédiée à la culture de produits stratégiques, principalement du blé, mais aussi du maïs, du soja, du tournesol et des fruits destinés à l’exportation vers l’Europe.
Selon Mohamed Alaa, secrétaire général de l’Association des entrepreneurs égyptiens-chinois, le projet devrait permettre de cultiver cette superficie d’ici septembre 2025. L’objectif est de « renforcer la production locale de blé et de réduire progressivement la dépendance de l’Égypte aux importations de cette céréale ».
L’Égypte est le plus grand importateur africain de blé. En 2023-2024, selon les estimations de la FAO, elle a importé 12,6 millions de tonnes, tandis que ses besoins annuels s’élèvent à environ 21 millions de tonnes. Actuellement, seule 45 % de cette consommation est couverte par la production locale. Toutefois, la récolte de blé devrait augmenter de 3,2 % pour atteindre 9,4 millions de tonnes en 2024-2025, selon la FAO.
Dorice M. AHOLOUKPE
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