Non classé
A la Une

Mise sur le marché des produits agroalimentaires : le processus d’autorisation lancé en mai 2024

La Chambre de commerce et d’industrie du Bénin (CCIB) prévoit de lancer courant mai 2024, la 4ème édition du processus d’accompagnement des entreprises pour l’obtention des certifications et autorisations de mise sur le marché des produits agroalimentaires et cosmétiques. L’annonce a été faite aux entrepreneurs lors d’un récent webinaire, Café entrepreneur, un rendez-vous mensuel de la CCIB.

Dans son Plan stratégique à l’horizon 2025, la CCIB axe ses interventions autour de huit (8) programmes. Le programme CCI qualité vise à impulser la démarche qualité dans les entreprises. C’est dans ce cadre qu’il est prévu le lancement de la quatrième édition du processus d’obtention des certifications et autorisations pour mai prochain. Ce sera l’occasion pour les entreprises de passer un nouveau cap de maturation et de s’intégrer pleinement sur le marché national.

Les certifications et autorisations sont des documents qui donnent une certaine crédibilité aux produits agroalimentaires et cosmétiques mis sur le marché. La CCIB qui est un établissement public sous tutelle du ministère en charge du commerce au Bénin, offre son accompagnement aux entreprises concernées pour l’obtention de ces papiers. Elle est en amont du processus qui implique d’autres institutions régaliennes de l’Etat : l’Agence nationale de normalisation, de métrologie et du contrôle qualité (ANM), l’Agence béninoise de la sécurité sanitaire des aliments (ABSSA) et l’Agence béninoise du médicament et des autres produits de santé (ABMed).

Les cinq étapes du processus de la CCIB

Le dispositif d’accompagnement de la CCIB est scindé en cinq étapes. Tout d’abord, il y a une phase de sélection et de qualification des entreprises (1). « Nous avons digitalisé une plateforme de gestion des candidatures. Donc les entreprises renseignent des informations sur cette plateforme pour une durée d’un mois », informe Camarou Bello, chef du département partenariat institutionnel et chef programme qualité à la CCIB. A noter que les frais d’enregistrement exigés aux entreprises agroalimentaires s’élèvent à 30 000 FCFA pour les unités artisanales et 60 000 FCFA pour les unités semi-industrielles. Ils sont à verser sur le compte de l’ABSSA au trésor public. Après quoi, s’en suivent une présélection et une pré qualification de la conformité des unités de production, basées sur des constats de terrain.

Les entreprises sélectionnées vont ensuite bénéficier d’un renforcement de capacités (2), qui constitue la deuxième étape, sur les bonnes pratiques de fabrication, les principes d’hygiène alimentaire et du HACCP ainsi que des modules sur le nettoyage en milieu agroalimentaire.

La troisième étape consiste à une mise à niveau (3). Il s’agit d’un accompagnement de proximité mené par des consultants qualifiés chargés de coacher les entreprises, d’une part pour la mise en conformité de leurs unités de production, d’autre part pour l’élaboration de leur système documentaire. « Les entreprises qui bénéficient de cet accompagnement sont celles dont les unités de production sont distinctes des domiciles et qui ont été qualifiées par les collègues sur le terrain », précise Camarou Bello.

Sur la base du diagnostic posé par les consultants, une liste des entreprises éligibles est envoyée au niveau des institutions régaliennes (4) qui font leur vérification sans l’ingérence de la CCIB. L’ANM délivre le certificat de conformité tandis que l’ABSSA accorde l’autorisation de mise sur le marché. L’autorisation de commercialisation est octroyée par l’Agence béninoise des médicaments et autres produits de santé.

Une fois les résultats publiés, la CCIB revient dans le processus à travers la promotion et la visibilité des produits (5) des entreprises méritantes. Elle organise une cérémonie publique de remise des documents réglementaires de mise sur le marché. Les entreprises sont enfin introduites dans le dispositif de promotion de la CCIB pour le développement de leur marché.

« Nos autorisations que nous donnons sont pour le marché national. Néanmoins, certaines autorisations constituent un préalable déjà pour d’autres autorisations pour pouvoir accéder à différents marchés au niveau régional, sous-régional ou international. Mais ce ne sont pas des documents valables pour permettre d’exporter vers les pays que vous envisagez », explique Camarou Bello.

La CCIB, le centre des services des entreprises

Créée le 12 avril 1908, la Chambre du commerce et d’industrie du Bénin intervient dans les secteurs du commerce, de l’industrie et des prestations de services. C’est un réseau de plus de 200 000 entreprises représentées sur toute l’étendue du territoire, qui informe et assiste les opérateurs économiques à tous les stades de leur développement.

Depuis la première édition en 2021, CCIB a accompagné plus d’une centaine d’entreprises pour l’obtention des autorisations et certifications. En 2023, 59 entreprises sur 70 sont éligibles pour intégrer la cohorte à adresser à l’ABSSA au terme de l’accompagnement de proximité au titre de la troisième édition.

Emmanuel M. LOCONON

LIRE AUSSI Salon de l’agroalimentaire : pour le développement de l’agrobusiness au Bénin

Afficher plus

Articles similaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Bouton retour en haut de la page
%d blogueurs aiment cette page :

Adblock détecté

S'il vous plaît envisager de nous soutenir en désactivant votre bloqueur de publicité