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MITA 2024 : le CORAF promeut l’adoption de technologies et d’innovations éprouvés

L’édition 2024 du Marché des innovations et technologies agricoles (MITA) s’est ouverte ce lundi 21 octobre 2024 à l’Hôtel 2 Février de Lomé, au Togo. Le coup d’envoi a été donné par Kanka-Malik Natchaba, ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche du Togo. Cet événement vise à faciliter l’accès aux technologies et innovations agricoles pour la gestion intégrée des ravageurs, des maladies des plantes et des animaux.

« L’agriculture occupe une place centrale dans l’économie et dans la vie quotidienne. Elle constitue non seulement une source vitale de revenus pour une grande majorité de notre population, mais aussi un levier essentiel pour le développement économique du pays et une arme importante de lutte contre la pauvreté », a déclaré le ministre Kanka-Malik Natchaba à l’ouverture du MITA.

MITA
Kanka-Malik Natchaba, ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche du Togo

Cependant, l’Afrique est confrontée à des ravages causés par des bio-agresseurs, des maladies et des insectes qui endommagent les rendements agricoles et, par ricochet, le développement. En effet, ces ravageurs peuvent entraîner des pertes considérables de rendement, parfois jusqu’à 40 %, fragilisant non seulement les économies locales, mais aussi les efforts de réduction de la pauvreté.

« L’édition 2024 du MITA se concentre sur les technologies de lutte intégrée contre les ravageurs et les maladies qui affectent la production agro-sylvo-pastorale et halieutique dans toute la région […] Ces innovations couvrent les différentes étapes des chaînes de valeur, de la production à la transformation, et sont adaptées aux besoins des petits producteurs, des communautés rurales ainsi qu’aux agri-preneurs spécialisés », a déclaré Dr. Moumini Savadogo, Directeur exécutif du CORAF.

Dr. Moumini Savadogo, Directeur exécutif du CORAF

Le MITA se veut donc un cadre d’échanges, de partage et de diffusion des innovations et technologies agricoles éprouvées qui répondent aux besoins réels des producteurs en Afrique de l’Ouest et du Centre. Plus de 250 participants, comprenant des représentants d’institutions et d’organisations sous-régionales et internationales de recherche, des chercheurs, des étudiants, des innovateurs de nouveaux matériels, des interprofessions et des producteurs, assistent à ces cinq jours de travaux en salle et sur le terrain. Après la cérémonie d’ouverture, les participants ont effectué des visites de stands installés pour l’occasion.

Deux autres activités suivront le MITA durant la période du 21 au 25 octobre 2024. « Le couplage du marché des innovations et technologies agricoles avec le Sommet ouest et centre-africain pour la jeunesse, assorti des prix d’excellence « ABDOULAYE TRAORE », est un signal fort pour montrer qu’il est encore possible de ramener les jeunes, qui ont déserté l’agriculture, à croire en cet important secteur moteur du développement économique de nos pays, que nos autorités veulent émergents », a précisé Lardja Douti, Directeur Général de l’Institut Togolais de Recherche Agronomique (ITRA). L’objectif du sommet est de former une alliance stratégique entre les jeunes, les institutions et le secteur privé, visant à améliorer l’employabilité des jeunes dans les secteurs agro-sylvo-pastoraux et halieutiques.

Le Togo accueille cet événement pour une bonne raison : le pays s’est spécialisé dans la recherche sur les bio-agresseurs et a récemment mis en place un centre national à cet effet. Ce centre sera visité mercredi, permettant aux participants de découvrir ce qui se fait en la matière. La présidente du Collège des femmes du Togo et représentante du ROPPA, Colette Nakpergou, a d’ailleurs rappelé dans son discours que « la collaboration entre la recherche, les services de conseils agricoles et les organisations paysannes doit s’intensifier pour co-générer les technologies et faciliter leur dissémination et leur adoption ».

Des appels sont ainsi lancés à un engagement accru pour accroître les recherches et les financements afin d’accompagner les chercheurs. Pour rappel, les Centres Nationaux de Spécialisation (CNS) sont une initiative soutenue par le CORAF, permettant aux pays de se consacrer à des défis agricoles spécifiques.

Auriol HOUDEGBE

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