Le gouvernement guinéen, dans le renforcement de sa coopération avec les partenaires techniques et financiers internationaux, bénéficie d’un appui substantiel de 34,7 millions USD, soit près de 20 milliards de Francs CFA, de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO). C’est à propos du Cadre de Programmation Pays (CPP) 2024-2028, un document stratégique, signé le 31 octobre 2025, qui définit la feuille de route du partenariat entre les deux institutions sur le quinquennat à venir.
Le Cadre de Programmation Pays (CPP) 2024-2028, d’un montant global de 34,7 millions de dollars, signé entre le Ministère guinéen du Plan et de la Coopération internationale et la FAO sert donc de feuille de route pour orienter les interventions techniques, financières et institutionnelles dans les secteurs agricoles, alimentaires, forestiers et halieutiques du pays. Comme axes prioritaires en lien avec la vision du gouvernement, le document vise à renforcer les capacités institutionnelles et la gouvernance, améliorer les productions agro-sylvo-pastorales et halieutiques, et promouvoir la résilience et la protection sociale dans les zones rurales au cours des cinq prochaines années.
Pour la ministre de l’Agriculture, Mariama Ciré Sylla, il ne s’agit pas d’un simple document, mais d’une promesse faite aux agriculteurs de Guinée : « celle d’une agriculture plus moderne, plus inclusive et plus résiliente », a-t-elle fait savoir. Pour sa part, le Ministre du Plan et de la Coopération internationale, Ismaël Nabe, a rappelé que cette signature illustre la vision du gouvernement en faveur d’une souveraineté alimentaire durable, d’une croissance économique inclusive et d’une meilleure valorisation du potentiel agricole guinéen. « Travaillons main dans la main pour bâtir une Guinée où la prospérité rurale devient le socle de notre économie nationale », a-t-il déclaré.
Des données officielles du pays, le potentiel agricole de la Guinée reste encore largement sous-exploité, avec près de 6,2 millions d’hectares de terres pouvant être cultivées, dont seulement 50 % sont exploités chaque année. En outre, bien que le potentiel irrigable soit estimé à 364 000 hectares, selon la FAO, seulement 95 000 hectares étaient équipés pour l’irrigation jusqu’en 2023. Cette situation révèle ainsi un taux de mobilisation d’environ 25 %..
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