Le ministre de l’environnement, de l’eau et de l’assainissement, Roger Baro, a procédé au lancement officiel du projet de Gestion durable des paysages des zones arides au Burkina Faso, ce vendredi 14 juin 2024, à Ouagadougou.
Ce projet vise à restaurer à grande échelle les paysages des terres arides et à promouvoir des moyens de subsistance durables au Burkina Faso par l’adoption de pratiques de gestion durable des terres par les communautés rurales.
Pour le ministre de l’environnement, de l’eau et de l’assainissement, Roger Baro, la conservation du carbone dans le sol est en déclin constant, d’où la nécessité d’initiatives pour inverser ces tendances régressives et promouvoir un développement durable. « Le lancement de ce projet intervient au lendemain de la commémoration conjointe des journées mondiales de l’environnement et de lutte contre la désertification et la sécheresse, ça veut dire que la question de l’aridité est une réalité dans notre pays. Avec les statistiques, on perd beaucoup de superficie. Des terres dégradées sont en constante progression, donc ce projet vient matérialiser l’engagement du pays à faire face à cette situation », a-t-il mentionné.
Aussi « le projet va intervenir dans certaines zones et nous avons donné des instructions pour que les choses changent. On pourra faire une situation zéro des zones d’intervention du projet, et après une situation n+5 pour voir ce qui a vraiment changé sur le terrain et nous fondons l’espoir que les terres seront restaurées », a souligné le ministre.
Le projet de gestion durable des paysages des zones arides au Burkina Faso couvre trois (03) régions du pays. Il s’agit de la région du centre, du centre-ouest et le nord. Il bénéficie un financement du Fonds pour l’Environnement mondial avec l’appui technique de l’Union internationale pour la conservation de la nature. Pour le Chef programme de l’union internationale pour la conservation de la nature, Jacques Somda, la durabilité veut dire « assurer la productivité assurer le maintien de des ressources naturelles sur les terres et assurer que il y a une cohésion sociale entre les usagers de la terre ».
Le promoteur du programme, Pamousssa Ouedraogo a affirmé que le projet de gestion durable des terres est une nécessité pour lutter contre la dégradation du couvert végétal. « Le Burkina- Faso est un pays sahélien et nous avons des problèmes de dégradation des terres exacerbés par les effets du changement climatique, donc ce projet va adresser ces questions et permettre aux communautés d’améliorer les productions agro pastoral au niveau des zones d’intervention », a-t-il souligné.
D’un coût total de trois milliards six cent millions de francs CFA (3 600 000 000FCFA), ce projet permettra la restauration de 150 000 hectares de terres dégradées, l’amélioration de 730 000 hectares de paysage par des pratiques de gestion durable des terres et l’amélioration des conditions de vie de 300 mille personnes bénéficiaires, dont 156 mille femmes. Le projet de gestion durable des paysages des zones arides au Burkina Faso a une durée de 5 ans.
Dorice M. AHOLOUKPE
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