Au Burkina Faso, le président Capitaine Ibrahim Traoré a procédé, ce lundi 16 décembre 2024, à Yako, dans la région du Nord, à l’inauguration de l’usine de transformation de tomates dénommée Société Faso Tomates (SOFATO).
La nouvelle usine de transformation de tomates au Burkina Faso, SOFATO, est spécialisée dans la production, la transformation et la commercialisation de la tomate sous forme de produits dérivés. Elle est la deuxième usine inaugurée après celle de Bobo-Dioulasso.
SOFATO couvre une superficie d’un hectare et possède une capacité de transformation de 100 tonnes de tomates et est réparties sur deux grandes lignes. La première ligne est dédiée à la production de concentré de tomate, tandis que la deuxième ligne est consacrée au conditionnement des boîtes de conserve et des sachets de 30g, 40g et 60g.
L’usine a été financée à hauteur de plus de 5,6 milliards de FCFA par l’actionnariat populaire, grâce à l’Agence pour la Promotion de l’Entrepreneuriat Communautaire (APEC). Elle permettra de créer au moins 100 emplois directs et plus de 1500 emplois indirects, avec des prévisions de croissance dans les mois à venir, ont précisé les acteurs du projet.
« Initialement considérée comme un projet mort-né, aujourd’hui ce projet est plus qu’une réalité, une fierté, un symbole de résilience. Il est attendu qu’en première année d’exploitation, le chiffre d’affaires atteigne 7 milliards de FCFA, et la commercialisation des produits débutera en janvier 2025 », a déclaré Aziz Nignan, président du conseil d’administration de SOFATO.
Le site de l’usine est situé dans une zone à forte production de tomates, la deuxième culture maraîchère la plus importante du pays, après l’oignon. Il est également à 10 kilomètres de l’un des plus grands barrages du Burkina Faso, en cours d’aménagement par le ministère de l’agriculture dans le cadre de la souveraineté alimentaire.
« L’inauguration de cette usine renforce notre engagement irréversible vers l’industrialisation de notre pays, en mettant en avant nos propres ressources naturelles et humaines à travers des initiatives endogènes de développement », a écrit le Capitaine dans le livre d’or de SOFATO, à l’issue de sa visite de l’usine.
Les maraîchers, qui étaient autrefois confrontés à des pertes importantes et à la vente de tomates à bas prix en raison de leur grande périssabilité, peuvent désormais compter sur ces deux usines. Pour rappel, en 2019, le pays a produit près de 19 539 tonnes de tomates, selon la FAO, et plus de 100 000 tonnes de tomates sont exportées chaque année.
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