La deuxième journée de la 14ème session ordinaire de l’Assemblée générale du CORAF a été rythmée par des présentations portant sur des sujets agricoles, animées par des enseignants-chercheurs. Les discussions autour de l’implication du secteur privé dans la recherche et les innovations agricoles ont occupé une place centrale lors de cette assemblée générale, laissant entrevoir des perspectives stimulantes.
« Sans la recherche, pas de développement », a affirmé Directeur du Centre de Recherches Agricoles (CRA) à vocation nationale de l’INRAB basé à Agonkanmey dans la commune d’Abomey-Calavi. Sa présentation sur le thème ‘Valorisation des technologies et innovations agricoles : des approches pour une meilleure implication du secteur privé’ a mis en lumière les défis et les pistes de solution pour l’implication accrue du secteur privé.
En effet, le secteur privé peut apporter une contribution significative à l’innovation agricole en mobilisant des ressources financières, en développant des technologies adaptées, en améliorant la commercialisation et la distribution des produits agricoles et en établissant des partenariats stratégiques avec d’autres acteurs du développement agricole.
Néanmoins, il est confronté à d’énormes obstacles notamment, l’évaluation de l’impact des solutions agricoles, les aléas liés à l’activité agricole en soi, le focus sur les produits plutôt que sur les résultats alors que « ce ne sont pas les produits que nous voulons mais plutôt les résultats », va défendre Guy Apollinaire Mensah au cours de sa présentation. Les défis liés à la mobilisation des ressources constituent également un obstacle non négligeable auquel fait face le secteur privé.
Les approches pour une implication significative du secteur privé
Plusieurs raisons justifient la nécessité de valoriser les technologies et innovations agricoles. Pour le chercheur enseignant Guy Mensah, il y a « l’amélioration de la productivité, la durabilité environnementale, la résilience face aux défis, la création d’opportunités économiques et la réduction des pertes alimentaires ».
Ces enjeux sont suffisamment pertinents pour améliorer la collaboration avec le secteur privé. A cet effet, le chercheur recommande de « mettre au point des technologies qui profitent aux populations pauvres, promouvoir les échanges de connaissances étayées par les résultats de recherche, établir des partenariats entre les institutions spécialisées dans la recherche, renforcer les liens entre les instituts de recherche, évaluer avec des preuves et orienter les décisions politiques ».
Dorice M. AHOLOUKPE
