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Production de Tilapia: d’énormes défis à relever pour l’amélioration du secteur

La pisciculture est un secteur en pleine expansion au Bénin. De nombreux acteurs s’y lancent nourrissant de grands espoirs en termes de rendement et de rentabilité, face à une consommation sans cesse croissante. Ceux ci produisent donc et commercialise des quantités importantes de poissons locaux, notamment le tilapia. Pourtant, Eder Hounsou, Ingénieur en aquaculture et responsable technique de l’entreprise spécialisée en pisciculture Gold’s Farmer estime que de nombreux défis restent à  relever afin d’en faire un véritable secteur porteur de richesse.

Le tilapia est le poisson le plus consommé au Bénin. Environ 3 à 5 kilogrammes de ce poisson est consommé chaque année par habitants. Apparaissant comme un bon filon, surtout dans un contexte de forte consommation par les population du sud Bénin, Eder Hounsou déclare que « la production de tilapia regorge d’un très grand potentiel commercial. » Il ajoute que l’activité fait tourner des centaines de millions de franc chaque année.

De plus, l’élevage de tilapia constitue une porte de sortie envisageable face au chômage grandissant au Bénin. En réalité, différents acteurs interviennent tout le long de la chaîne de valeurs. Selon l’expert, on distingue ceux qui produisent les alevins de ceux qui importent les matériels et accessoires de production. Viennent ensuite les équipes de production, les transformateurs et revendeurs, les restaurants qui tirent au quotidien profit de l’activité. Néanmoins, bien que le potentiel est énorme, l’activité est encore loin de faire du Bénin, une référence dans la production halieutique.

Eder Hounsou faisant un exposé sur sa ferme piscicole

Un secteur en proie à des défis

De nombreuses dispositions existent afin d’accroitre la production de cette variété de poisson au niveau local, et cela ne tient pas seulement qu’au marché d’écoulement. Selon Eder Hounsou, il faut disposer des compétences et des connaissances dans le domaine de la pisciculture en général. Pour lui, des technologies performantes qui consistent à produire des quantités importantes tout en dépensant très peu d’énergies doivent être mis à échelle. C’est ce qu’offre par exemple le système hors sol qui nécessite peu de matériels.

La production du tilapia étant une activité économique porteuse, elle ne devrait pas souffrir de politique de production intensive. L’ingénieur en aquaculture propose par exemple un renforcement des capacités des acteurs du domaine, de même que les entreprises existants. Il ajoute que l’Etat doit accompagner les pisciculteurs à travers des subventions (équipements, intrants, etc) susceptibles de booster davantage leur engouement et de satisfaire la demande.

Par ailleurs, chaque acteur du secteur constitue un atout dès lors qu’il continue de s’investir dans le secteur malgré les obstacles mais aussi de réfléchir à comment faire une production à moindre coût.

Adnette MIDINGOYI

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