Comptant pour la phase 2 du programme Approche Communal pour le Marché Agricole, l’année 2019 a été le terrain de grande réalisation. Démarrée, en 2017, cette nouvelle randonnée engagée par le consortium Ifdc, Care international Bénin Togo et l’Institut Royal des Tropic (KIT) avec l’appui financier du Royaume des Pays Bas a réalisé des records. Au total, plus de seize mille tonnes de produits agricoles issus des 7 spéculations promue ont généré plus de 3 461 401 136 FCFA à l’ensemble des acteurs bénéficiaires directs et indirects du programme. Parmi ceux-ci, des exemples de réussites comme Gratienne Agossou et Jean-Paul Atinzove font cas d’école.
Le cas Gratienne Agossou
Jeune, engagée et entreprenante, c’est ainsi qu’il convient de décrire Gratienne Agossou, la vingtaine. Native de la commune d’Adjohoun et membre de la cohorte des jeunes encadrée par Acma 2 dans la localité, cette jeune femme voit son commerce de piment décoller dès sa première rencontre avec le programme. L’aventure commence en 2018 alors qu’à l’époque l’entrepreneure se convertissait fraichement à la négociation du piment séché. Suite aux nombreuses séances de formations dans sa ville natale et à travers différentes ateliers dans d’autres localités environnantes sur la transformation, la conservation et même la présentation du piment, Gratienne Agossou devient un exemple pour les jeunes Agribusiness Woman de Adjohoun. Peu a peu, son piment rouge saumuré et présenté dans un emballage très attrayant conquiert le marché local.
« Avec l’appui de ACMA2, mon rendement est de plus de 1,2 tonnes par hectare… » témoigne Jean Paul Atinzovè
Titulaire d’une licence en Technologie Alimentaire, la reconversion de Jean Paul Atinzové en agriculteur surprendra ses parents. Mais l’ambition de ce dernier porté par le programme Acma 2 confirmera la volonté du jeune producteur de soja de progresser dans le secteur. Celui-ci raconte son histoire
« J’ai commencé la production du soja avec les semences ordinaires sur une superficie d’un hectare et demi, une parcelle héritée de mon père. J’y ai travaillé seul et ardemment. Ce n’était pas facile mais, j’y croyais fort mais j’étais la risée de tout le village. Car pour les parents, c’est difficile de comprendre comment malgré mon diplôme universitaire, j’ai pu prendre la décision de revenir au village pour devenir cultivateur. Pour eux, j’aurais mieux fait d’être enseignant communautaire. Ce qui ne m’intéresse en rien. […]ACMA 2 est une grande opportunité pour moi. Personnellement, grâce aux formations accentuées sur les itinéraires techniques, l’éducation financière et le système de warrantage, je me professionnalise. J’ai pu augmenter progressivement la superficie que j’exploite ; de 1,5 hectare je suis actuellement à 5 hectares. Avant, j’étais limité à 6 ou 7 sacs de soja par hectare. Ce qui fait environ 900 kg. Avec l’appui d’ACMA2, mon rendement est de plus de 1,2 tonne par hectare confie Jean-Paul. »
Tout comme ces deux, bien d’autres cas de succès à l’image de Nanako Kawitouwan dans la commune de Dassa, rendent compte de l’intérêt du programme et surtout de son efficacité. Ceci à travers toutes les 28 communes d’intervention.
Méchac AWOKOLOÏTO
Source : https://ifdcbeninacma2.blogspot.com/
