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Anacarde et soja au Bénin: Les AG électives de la réorganisation des interprofessions se préparent

Le processus de réorganisation des interprofessions anacarde et soja en vue de la signature d’accords-cadres avec l’État est sur une bonne lancée. Le Comité national d’orientation et le comité technique qui en ont la charge se sont réunis le mardi 30 juillet 2024 à la Chambre Nationale d’Agriculture du Bénin (CNA-B). Cette réunion a été l’occasion de faire le bilan des activités déjà menées et de planifier les travaux restants de la feuille de route.

Les bases sont désormais posées dans le processus de réorganisation voulu par le gouvernement béninois, avec l’objectif d’améliorer les performances économiques dans les filières anacarde et soja. Sous la direction du président de la chambre, également président du conseil d’orientation, les membres ont évalué la tournée effectuée du 1er au 12 juillet dans 54 communes du Bénin. La délégation de la CNA-B et de la DLROPEA portait le message de la volonté du gouvernement de collaborer avec une seule interprofession par filière à travers des accords-cadres. Un message favorablement accueilli par les producteurs et transformateurs et qui a permis de mettre en place le cadre réglementaire nécessaire à l’achèvement du processus.

« Il est vrai que les fondamentaux sont fixés en termes de mobilisation des producteurs des filières soja et anacarde et d’élaboration des projets de statuts des organisations qui vont naître de ce processus. […], mais il reste le principal : la tenue des assemblées générales qui consacreront la création des faîtières nationales des producteurs agricoles et des industries. Je n’oublie pas la signature des accords-cadres qui doit marquer la fin du processus que nous avons engagé. Cette dernière étape paraît évidente dès lors que les premières ont été franchies avec cohésion et engagement », a déclaré Hermann Imali Djetta, président de la CNA-B et du comité national d’orientation.

Hermann Imali Djetta, président de la CNA-B et du comité national d’orientation

Une entente difficile mais bénéfique

Au cours des échanges, la méthodologie de la mise en place des assemblées générales au niveau communal et national ont été discutées. Pour instaurer une seule interprofession inclusive et à fort impact, le conseil a décidé de se baser sur le niveau de production pour déterminer la représentativité. Dans la filière anacarde, les réseaux d’acteurs sont actuellement la FENAPAB et l’UNaPAB. Après de vives discussions, les deux parties prenantes sont parvenues à un mémorandum d’entente afin de fusionner par absorption. La représentativité sera désormais assurée par les CCPA dans les communes et par la FENABAP au niveau national. « Dans toutes les communes où la FENAPAB et l’UNaPAB sont présentes, la répartition des postes de responsabilité est de 2/3 pour la FENAPAB et 1/3 pour l’UNaPAB », stipule le document. Le même quota s’applique aux assemblées générales.

 « Sur le mémorandum, honnêtement, ça n’a pas été facile. Mais, selon moi, ce sont surtout les producteurs qui vont en bénéficier. L’accord-cadre va nous profiter parce qu’on aura techniquement et financièrement un appui du gouvernement qui nous permettra de travailler ardemment et de profiter des fruits de nos plantations. Et le gouvernement va aussi bénéficier quand les producteurs vont travailler ensemble, en qualité et en quantité », a déclaré Sahadatou Atta Kakayatchi, présidente de la FENAPAB.

Sahadatou Atta Kakayatchi, présidente de la FENABAP

Les AG électives bientôt une réalité

La mise en place d’une interprofession par filière est perçue comme une belle opportunité pour les acteurs qui se prédisposent à cette révolution. « Nous avons toujours voulu que la distance entre nous et les producteurs soit réduite. Nous ne voulons pas d’intermédiaires car l’intermédiation représente un coût qui renchérit le coût de la transformation. Au regard de l’évolution des travaux, nous pensons que les choses évoluent bien et nous espérons que les fruits porteront la promesse des fleurs lorsque nous expérimenterons la commercialisation dans le cadre de l’interprofession réorganisée à partir de la saison 2025 », a confié Luc Loco, représentant du Conseil national des transformateurs de cajou du Bénin.

Anacarde
Luc Loco, représentant du Conseil national des transformateurs de cajou du Bénin

Les acteurs sont donc repartis avec l’engagement de tenir des assemblées générales apaisées. Dans les prochains jours, une séance réunira les familles des acteurs agricoles avec les ministères concernés, dont celui de l’agriculture. « L’ambition du gouvernement est de favoriser la transformation de la totalité de la production nationale de cajou et de soja sur place dans nos usines pour plus de valeur ajoutée », précise le compte rendu du conseil des ministres du 19 juin 2024.

Auriol HOUDEGBE

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