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Assainissement urbain : la BAD accorde 164,25 millions d’euros au Bénin

Le Bénin reçoit de la Banque africaine de développement (BAD) un prêt de 164,25 d’euros, soit environ 107,647 milliards de FCFA pour assainir le cadre de vie des populations et renforcer leur résilience face aux inondations qu’entraînent les changements climatiques. Cet accord de financement a été signé le mercredi 05 juillet 2023 à Abidjan.

D’après un communiqué de l’institution, ce financement est destiné à mettre en œuvre le Programme d’assainissement pluvial des villes secondaires (PAPVS).

Il se décline en deux prêts, l’un de 118,75 millions d’euros de la Banque africaine de développement et l’autre de 45,50 millions d’euros de l’Africa growing together fund, un fonds spécial cofinancé avec la Chine.

Le gouvernement béninois pour sa part apportera un financement de 13,79 millions d’euros comme contrepartie.

Identifié ces dernières décennies comme un pays à variabilité climatique très dense, le Bénin est passé de 22 communes à haut risque d’inondation en 2010 à 35 en 2022.

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Le Programme d’assainissement pluvial des villes secondaires se veut donc une réponse aux inondations et aux faiblesses du système de drainage pluvial dans les centres urbains, grâce au développement d’infrastructures d’assainissement pluvial. Quatre villes secondaires sont concernées : Porto-Novo, Ouidah, Bohicon et Abomey, avec une population cumulée d’un million de personnes environ. La mise en œuvre va permettre d’assainir le cadre de vie des populations de ces villes ciblées et d’en renforcer la résilience face aux inondations.

Ce programme est divisé en trois composantes. La première porte sur la réalisation d’infrastructures de drainage des eaux pluviales et de travaux connexes, comme la construction de 42,7 kilomètres de collecteurs primaires et secondaires (caniveaux de grande taille) et de 62,3 kilomètres de caniveaux, le bitumage de 18,7 kilomètres et le pavage de 16,1 kilomètres de voiries.

72 salles de classe vont également être construites, avec un collège d’enseignement général, 18 blocs de latrines modernes dotés de 36 kits de lavages des mains de même qu’un logement réservé aux sage-femmes dans un centre de santé. À quoi vont s’ajouter 4 hangars de séchage de poissons fumés, 2 forages équipés de pompes manuelles, l’aménagement d’une place et d’un jardin publics.

Quelques 5 521 plants seront mis en terre, outre le reboisement de 17,22 hectares. Les populations seront également sensibilisées à la prévention et aux violences basées sur le genre, y compris le harcèlement sexuel.

La deuxième composante envisage la mise en place d’un mécanisme de gestion des déchets et d’entretien des ouvrages (formations, équipements, élimination des dépotoirs existants) qui inclut la dimension de genre ainsi que le renforcement du système d’alerte et de gestion des risques d’inondation. Un bassin de rétention d’eau ainsi qu’un périmètre maraicher vont être aménagés.

La dernière composante, quant à elle, porte sur la gestion, le suivi et l’évaluation du projet.

Sèna serge ADJKOU

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