Un atelier d’information et d’échanges sur les nouvelles formulations spécifiques d’engrais pour le maïs et le riz, produites par l’usine de Koupèla, s’est tenu ce mardi 28 mai 2024 à Ouagadougou. La cérémonie est une initiative de l’Institut de l’Environnement et des Recherches Agricoles (INERA) et a été présidée par le chef du service production, le Dr Souleymane K, représentant du directeur de l’institut.
Informer les acteurs qui accompagnent les producteurs en engrais sur les nouvelles formulations et encourager leur acquisition pour intensifier la production de maïs et de riz sont les principaux objectifs de l’atelier, a souligné le directeur de l’INERA, représenté par le chef du service production, le Dr Souleymane Koussoubé.
Dans sa vision de contribuer à l’adoption des technologies agricoles, l’Alliance pour une Révolution Verte en Afrique (AGRA), une organisation panafricaine, a apporté un soutien financier à l’Institut de l’Environnement et des Recherches Agricoles (INERA). Ceci à travers le financement du projet « Amélioration de la Distribution des Mélanges d’Engrais pour soutenir la résilience des petits agriculteurs en faveur d’une Production Agricole Durable au Burkina Faso ». Ce projet, d’un montant d’environ 300 000 dollars, vise à promouvoir de nouvelles formulations d’engrais spécifiques pour le maïs et le riz dans un système de gestion intégrée de la fertilité.
Cependant, l’adoption à grande échelle de ces formulations nécessite la participation de tous les acteurs impliqués dans l’accompagnement des producteurs en engrais. C’est pourquoi l’atelier d’information et d’échanges sur les nouvelles formulations NPK, produites par l’usine de Koupèla, a été organisé.
Selon le directeur général de la Société d’Exploitation des Phosphates du Burkina (SEPB), le Dr Jean Ouédraogo, les nouvelles formulations d’engrais résultant d’un long processus de recherche. « Nous avons ajouté du calcium pour la formule du maïs. Parce que le maïs est une culture qui est plus produite dans les zones où on produit le coton. C’est un engrais qui est formulé au Burkina Faso de la volonté de AGRA qui a insisté dans le montage du projet pour que la formulation se fasse au niveau national. C’est dans ce sens que la SEPB a eu cet avantage de formuler des engrais depuis l’année passée », a-t-il déclaré.
La nouvelle formulation pour le maïs est vendue à 27 500 francs CFA le sac à l’usine, tandis que celle pour le riz est à 27 000 francs CFA. « Pour l’ancienne formulation NPK142414, elle est vendue à 24 500 francs CFA. Nous avons déjà effectué des calculs économiques en tenant compte de l’augmentation des rendements. Nous l’avons testée avec deux sacs par rapport à trois sacs de l’ancienne formule pour le maïs, et nous avons constaté une différence de rendement de seulement 33 kg en moins avec la nouvelle formule. Pour le riz, nous l’avons combiné avec une technologie appelée plasma profond de l’urée et avons augmenté le rendement de 329 kg avec deux sacs. Ainsi, en investissant moins dans le riz, nous augmentons le rendement grâce à cette combinaison de technologies », a souligné le directeur.
Le chargé de programme chez AGRA/Burkina Faso, Abdoulaye Ouédraogo, a salué l’excellence de la collaboration avec l’INERA. Après inspection des champs pour évaluer les parcelles mises en place et les rendements, il est attesté que ces formulations permettent aux producteurs d’augmenter significativement leurs rendements. Le directeur de la SEPB a annoncé d’autres perspectives de soutien pour l’amélioration de la fertilité des sols
Pour rappel, AGRA est une organisation panafricaine créée en 2006 pour accompagner la transformation inclusive de l’agriculture.
Dorice M. AHOLOUKPE
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