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Dassa-Zoumé : les jeunes et femmes agriculteurs à l’école de la bonne gouvernance

Les jeunes et femmes agriculteurs du Bénin sont outillés pour la bonne gestion de leurs faîtières et le développement de leurs activités agricoles. Ils ont été formés, à l’initiative du programme ACMA 3, sur la stratégie  d’élaboration et de conduite d’un plaidoyer adressé aux autorités à divers niveaux ainsi que les conditions d’accès au financement du Fonds national de développement agricole (FNDA).

C’est un atelier de trois jours tenu à Dassa-Zoumé, à environ 210km de Cotonou. Il vise à « renforcer les compétences des membres du Collège des jeunes agriculteurs (CJA) et de la Fédération nationale des femmes agricultrices du Bénin (FeNaFAB). » Ces faîtières sont en fait des partenaires stratégiques au programme ACMA 3.

Cette activité s’inscrit en effet dans le cadre de la mise en œuvre du programme Approche communale pour le marché agricole ciblant les départements du septentrion dont les Collines. Lequel programme a pour vision de faciliter un changement systémique à travers l’accroissement des revenus des producteurs et la création d’emploi notamment dans sept (7) filières prioritaires telles que la volaille, le maïs, le riz et autres.

Vu l’utilité du financement agricole pour le développement du secteur, c’est à juste titre que le premier module de formation des jeunes et femmes a porté sur les procédures et les conditions du Fonds national de développement agricole. Ainsi, les responsables du Fonds ont été conviés à la rencontre pour expliquer clairement aux participants pourquoi et comment ils pourront bénéficier des services du FNDA qui se veut un acteur central dans la facilitation de l’accès au financement des entrepreneurs agricoles  béninois.

« Ça lève aujourd’hui tout équivoque en matière de financement agricole parce que les jeunes et les femmes, étant confrontés à ces difficultés, ils pensent que le FNDA n’arrive pas vraiment à satisfaire ou à financer leur projet », souligne Fresnelle Ahouangbénon, chargée de l’entrepreneuriat des jeunes et business developper à ACMA 3. Désormais, grâce à cette formation, cette équivoque est levée, selon Joanita Dorcas Akouété, responsable adjointe affaires économiques de la FeNaFAB. A l’en croire, à partir de cet atelier, les femmes comprendront mieux en quoi l’appui du FNDA leur sera utile dans l’évolution de leurs activités.

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Formés au plaidoyer

Par ailleurs, l’atelier a abordé aussi la thématique d’élaboration des argumentaires solides pour la conduite d’un plaidoyer. En effet, les jeunes et les femmes agriculteurs font souvent face à des goulots d’étranglement. « A partir du moment où un groupe vulnérable à des problèmes qu’il ne peut pas régler par lui-même, ces problèmes-là sont portés par des plaidoyers vers les autorités cibles qui peuvent vraiment aider à les corriger », explique Gisèle Toklo Sessou, responsable plaidoyer et développement communal à ACMA 3.

L’atelier, c’est à la fois la théorie et surtout des cas pratiques et des jeux de rôle. Pour les jeunes, leurs problèmes se situent à quatre niveaux principaux : formation, accès au foncier, accès au financement, mise en marché. « Moi je pense que si on doit faire le plaidoyer par rapport à l’accessibilité des jeunes au financement, on ira vers le FNDA, mais pour le foncier, il faut qu’on travaille sur la maîtrise des contenus des documents de politiques foncières au Bénin », suggère Duince Ahossouhè, président du CJA.

Toutes ces formations concourent certainement au renforcement de la bonne gouvernance des faitières. Ce dernier sujet a d’ailleurs fait l’objet d’une communication au grand bonheur des participants. « Nous allons dire bonne arrivée à ACMA 3. Elle est bien venue pour les jeunes et les femmes. Cet atelier nous a permis d’apprendre un peu plus et nous comptons sur eux [les responsables du programme] pour vulgariser tout ce qu’ils ont appris, auprès de nos membres à la base », lance Joanita Dorcas Akouété.

Le programme ACMA 3 est prévu pour durer cinq (5) ans. Aussi les responsables réitèrent-ils leur engagement à parachever la dynamique entamée.

Emmanuel M. LOCONON

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