La chenille légionnaire d’automne (Cla), est la bête noire des producteurs de maïs. D’après les chercheurs, elle est capable de détruire plus du tiers d’une exploitation. Originaire des Amériques, ce parasite est apparu pour la première fois en Afrique subsaharienne en 2016 et a suscité de nombreuses recherches à travers le monde entier. Ceci pour préserver les moyens de subsistance des acteurs de la chaîne.
L’élan de recherche de solution antiparasitaire a donné naissance à une technologie génétique signée des chercheurs de Oxitec, une société de biotechnologie basée au Royaume-Uni. Il s’agit de chenilles mâles génétiquement modifiées dont la libération permettrait de supprimer les populations de Cla et empêcherait la reproduction de nouvelles générations.
Les chercheurs expliquent qu’une fois dans la nature, ces mâles s’accoupleront avec les femelles nuisibles. Les progénitures femelles qui en naîtront ne pourraient donc pas survivre, ce qui favoriserait leur disparition.
L’opportunité que représente cette solution est grande. Un premier essai sera effectué en situation réelle au Brésil, bien que la phase de développement est en cours. Au nombre des défis à relever pour le déploiement de ces Cla mâles génétiquement modifiés, il y a le comportement de ces derniers avec les mâles naturels et la réglementation relative à la bio sécurité, car il est impossible d’empêcher ces chenilles de se propager sur les exploitations de maïs voisines.
Méchac AWOKOLOITO
