Lancé en 2016, le Projet d’appui à la production vivrière et de renforcement de la résilience dans les départements de l’Alibori, du Borgou et des Collines (Papvire-ABC) a permis d’améliorer les rendements agricoles et les revenus des bénéficiaires. Un atelier-bilan des actions a réuni les acteurs impliqués dans la mise en œuvre, lundi 22 mai 2023 au palais des congrès de Cotonou.
Au total, 55 262 bénéficiaires directs dont 24 143 femmes ont été touchés pour une prévision initiale de 50 000, soit une prouesse globale de 111%. Tel est le point des performances du projet Papvire-ABC mis en œuvre depuis 2016. L’initiative vise principalement à améliorer la sécurité alimentaire et nutritionnelle et à réduire la pauvreté au niveau des populations cibles. Il s’agit spécifiquement, selon le coordonnateur du Papvire-ABC, Martin Houndonougbo de renforcer durablement la production vivrière dans les départements de l’Alibori, du Borgou et des Collines.
Les actions mises en œuvre concourent à améliorer la productivité et à renforcer la résilience des ménages agricoles aux changements climatiques. Elles participent également de la gestion durable des ressources agricoles, la réduction des inégalités de genre et l’augmentation des revenus des ménages, des zones d’intervention du projet notamment les plus vulnérables. Celui-ci prend en charge neuf (09) communes de concentration : karimama, Banikoara, Gogounou, N’dali, Kalalé, Tchaourou, Bantè, Glazoué et Ouèssè.
Lors de l’atelier de ce lundi, les acteurs clés du secteur agricole, notamment ceux de la production vivrière ont fait le point des acquis. L’essentiel des discours prononcés à l’ouverture des travaux insiste sur le bien-fondé du projet dont les impacts sur le terrain s’évaluent en termes de productivité agricole et de revenus. A la lumière des témoignages des bénéficiaires, durant ces sept dernières années les fruits ont tenu la promesse des fleurs.
De l’amélioration de la productivité
Amand Fèkotan est président départemental des maraichers des Collines. Il dirige une coopérative qui fait les cultures maraichères et les produits vivriers tels que le maïs, le riz, le soja, etc. Bénéficier du Papvire-ABC a boosté son rendement agricole et celui de ses collègues. « Avant la mise en œuvre du projet, la production de tomate sur un hectare pouvait donner 5 à 6 tonnes. Mais aujourd’hui, on va jusqu’à 17 tonnes par hectare. Le riz par exemple, on trouvait avant 4 à 5 tonnes par hectare, aujourd’hui, on va jusqu’à 12 tonnes par hectare », se réjouit Amand Fèkotan.
Le producteur déclare : « Le Papvire-ABC nous a fait de grandes choses ». Il en veut pour preuve les aménagements effectués dans ce cadre. En effet, à travers ce projet, une maïserie et une rizerie ont été entre autres érigées à Ouèssè, sans oublier le barrage pastoral de Botihouégo, et les magasins de stockage à Bantè. Pour d’autres producteurs, l’appui dont ils ont bénéficié leur ont permis de diversifier leur source de revenu et de pourvoir aux besoins de leur famille.
Par ailleurs, la formation des producteurs a renforcé leur capacité de résilience face aux problèmes environnementaux. « Aujourd’hui avec le changement climatique, il y a des insectes nuisibles à nos productions. Donc le projet Papvire-ABC nous a beaucoup formés sur ces volets-là », a témoigné Amand Fèkotan. Par exemple, des formations sur la gestion financière et de l’eau, sur la mobilisation des mains d’œuvre et sur les ravageurs des cultures.
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91.57% de taux d’exécution physique
Le Papvire-ABC a connu sa première phase de 2016 à 2021. La durée du projet a été ensuite prolongée. Au dernier bilan du lundi 22 mai, on note un taux d’exécution physique de 91.57% proche des 95.9% prévus. Avec un indice d’efficacité de 0.96 proche du seuil de la bonne performance, selon l’évaluation des performances du projet.
Le fonds du Programme mondial pour l’agriculture et la sécurité alimentaire (GAFSP) a financé le Papvire-ABC via la Banque africaine de développement (BAD) à hauteur de 14 milliards 70 millions sur un budget global de 15 milliards 906 millions de FCFA. L’Etat béninois a supporté le reste.
Le partenaire financier s’est fait représenter à l’atelier de ce lundi par Tankien Dayo, économiste pays principal de la BAD. Le directeur de cabinet du ministre de l’agriculture, Dossa Aguèmon a représenté lui l’autorité de tutelle.
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