Depuis ce mardi 20 août 2024, Ouagadougou accueille un atelier de trois jours destiné à l’alignement des Stratégies nationales de pêche et d’aquaculture avec les Plans nationaux d’investissement agricole du Burkina Faso. Cette rencontre, dirigée par Dr Amadou Dicko, ministre délégué chargé des ressources animales, marque un tournant dans la révision des politiques nationales pour mieux répondre aux enjeux de la pêche et de l’aquaculture en Afrique dans un contexte de changements climatiques.
Les participants, regroupant des experts nationaux et internationaux, s’attellent à harmoniser les politiques Burkinabès avec les standards continentaux et internationaux. L’enjeu principal est de renforcer la cohérence des stratégies nationales avec les instruments juridiques et réglementaires mondiaux, tout en proposant des adaptations législatives spécifiques pour une meilleure gouvernance du secteur.
Dans son discours d’ouverture, Dr Amadou Dicko a réaffirmé l’engagement du gouvernement burkinabé pour le développement du secteur de la pisciculture. Il a souligné son potentiel en termes de création d’emplois et de contribution à la sécurité alimentaire. Le ministre a aussi mis en lumière les importantes retombées économiques générées par les activités halieutiques et piscicoles, en rappelant que ces dernières constituent une source de revenus significative avec « 14 milliards de FCFA au niveau des pêcheurs et aquaculteurs, 5 milliards de FCFA au niveau des transformateurs, 19 milliards de FCFA au niveau des commerçants de poisson et 46 millions pour le compte du budget de l’État et des collectivités territoriales », a-t-il précisé.
En outre, il a invité les participants à dresser un état des lieux précis du sous-secteur des Ressources halieutiques du pays des hommes intègres et à formuler des propositions concrètes pour une gestion durable de ce domaine stratégique. Il a exprimé l’espoir que cet atelier permette de dégager des pistes solides pour l’amélioration de la pêche et de l’aquaculture dans le pays.
En marge de ces discussions, une visite des sites piscicoles de Samendeni, en pleine récolte de poissons en cages flottantes, et de Bagrepole, est prévue pour donner aux participants un aperçu des avancées concrètes dans le secteur.
Cet atelier se veut un espace de réflexion et de décision, où les acteurs du secteur devront poser les jalons d’une politique nationale de pêche et d’aquaculture renforcée, capable de résister aux défis du changement climatique tout en contribuant activement à l’économie du Burkina Faso.
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