L’association « La Baie de Toho » a récemment dévoilé les résultats de ses études, pointant du doigt une occupation désordonnée des cages flottantes sur le lac Toho. En réponse, le ministre de l’agriculture, de l’élevage et de la pêche, Gaston Cossi Dossouhoui, s’est rendu sur place pour rencontrer les parties prenantes. Cette rencontre s’est tenue le vendredi 5 juillet 2024 sur l’une des rives du lac.
Les riverains expriment leur désir de vivre dans un environnement non pollué et de pouvoir accéder librement à leurs propriétés. « Ce n’est malheureusement pas le cas actuellement », a souligné Sandra Idossou, Présidente de l’association « La Baie de Toho ».
Accompagné des responsables de l’Agence Territoriale de Développement Agricole (ATDA 7) et du Directeur de l’Élevage, le ministre Gaston a commencé la rencontre par une inspection du lac afin d’évaluer la situation. « Il me fallait voir l’état actuel de colonisation du plan d’eau. Et pour ce que j’ai vu, les pisciculteurs ne couvrent pas 10% du plan d’eau », a remarqué le ministre.
Concernant les préoccupations environnementales soulevées par les études, Grégoire Houssou, président des pisciculteurs de Ouidah, a précisé que des recommandations environnementales ont été adoptées. « Nous sommes également soucieux de l’avenir et de la durabilité de notre activité », a-t-il ajouté.
« Qu’on vide les gens du lac, qu’on ne produise plus du poisson et on va vivre après de quoi ? On va aller importer le poisson et braisé ? Non. Il est nécessaire de trouver la parcelle pour une entente. Je suis aussi d’accord qu’il faudra produire le poisson d’élevage selon les normes et la discipline », a souligné le ministre. Il a insisté sur l’importance d’un plan d’occupation pour assurer une cohabitation harmonieuse. Ce plan déterminera les « zones d’installation des cages flottantes qui n’entravent pas et ne réduisent pas la bonne circulation sur le lac. Avec un schéma directeur, le problème, sera réglé », a affirmé Gaston Dossouhoui.
L’autorité ministérielle a appelé tous les acteurs à engager le dialogue pour favoriser le vivre-ensemble entre riverains et pisciculteurs. « Les deux communautés doivent pouvoir se rencontrer régulièrement et faire des points », a indiqué le ministre.
La réunion a rassemblé des représentants des pisciculteurs, des pêcheurs, des forces de l’ordre et de la brigade fluviale.