En Afrique du Sud, 448 rhinocéros ont été braconnés en 2022. Les chiffres sont en baisse par rapport à l’année précédente. Les parcs régionaux et les réserves privées ont été les cibles majoritairement atteintes par les braconniers.
Le gouvernement sud-africain a fait le point en février 2023. 448 rhinocéros ont péri du fait des braconnages. Ce sont là les chiffres de 2022, trois fois moins que l’année 2021. Le pouvoir de Johannesburg relève dans un communiqué que les chasseurs illégaux des mammifères périssodactyles de la famille des rhinocérotidés ont plus ciblé les parcs régionaux et les réserves privées.
« Le parc national Kruger, le plus grand du pays, est le seul sur la vingtaine que compte l’Afrique du Sud à avoir été touché par le phénomène en 2022: 124 rhinocéros y ont été braconnés, soit environ 40% de moins que l’année précédente », précise le communiqué repris par VOA Afrique. Zéro braconnage noté donc dans les autres parcs nationaux.
Cela s’explique, retient-on, par des mesures drastiques prises par le gouvernement pour décourager les trappeurs. C’est la résultante de « la guerre implacable menée par notre redoutable dispositif anti-braconnage ainsi que du programme complet d’écornage », dixit la ministre de l’Environnement, Barbara Creecy.
Les parcs de la province du KwaZulu-Natal (KZN, sud-est) sont les plus touchés. 244 de bêtes y ont été tuées dont 16 dans des réserves privées. Suivre « le modèle national » est, exhorte la ministre de l’Environnement, un moyen pour les responsables de la zone concernée de dompter le phénomène, « avant qu’il ne soit trop tard ».
80% de la population mondiale de rhinocéros est en Afrique du Sud. Ces espèces sont actuellement en voie de disparition dans le monde. Les attaques de braconniers constituent une grande menace pour les mammifères. Les braconniers, dans la quête notamment des cornes des animaux à trafiquer, opèrent souvent en complicité avec les employés des parcs.