Dans le contexte des graves événements environnementaux comme les ouragans, les cyclones, les moussons et les incendies historiques qui secouent la planète cette année, des scientifiques, chercheurs et des décideurs se sont réunis, pour faire de l’agriculture durable une priorité de la prochaine décennie. C’était à l’occasion de la 5ème conférence internationale sur l’agriculture climato-intelligente qui s’est tenue du 8 au 10 octobre à Bali en Indonésie.
Engagés dans une course pour une agriculture résiliente face aux graves événements climatiques et pour la sécurité alimentaire dans le monde, le programme de recherche du GCRAI sur le changement climatique, l’agriculture et la sécurité alimentaire (CCAFS) en association avec le Centre australien pour la recherche agricole internationale (ACIAR), le Ministère de l’Agriculture des Pays-Bas et celui de l’Indonésie ont initié cette conférence de 3 jours pour identifier les solutions disponibles et envisageables. Elle s’inscrit dans le contexte des graves incendies forestiers survenus ces dernières années en Indonésie et en Amazonie et met l’accent sur l’urgence de la transition vers une agriculture intelligente face au climat.
«Nous sommes en route pour un monde plus chaud de trois à quatre degrés…, il existe de nombreuses possibilités pour l’agriculture d’atténuer sa contribution au changement climatique et de s’adapter à l’agriculture dans de nouvelles conditions extrêmes » a souligné Bruce Campbell, Directeur du programme de recherche du GCRAI sur le changement climatique, l’agriculture et la sécurité alimentaire (CCAFS). Ainsi, plusieurs initiatives « intelligentes face au climat » expérimentées à travers le monde ont été au cœur des débats.
Des alternatives crédibles à vulgariser
Les initiatives comme « Science Field Shops », qui a favorisé la numérisation des données météorologiques aux riziculteurs indonésiens pour leur permettre de développer une base de données et des ressources intelligentes face au climat, ont été mis en exergue ; de même, que l’expérience des groupes d’entraide et des réseaux sociaux au Kenya, en Tanzanie et en Ouganda qui se révèle très avantageuse en termes de partage de connaissances sur la diversité des cultures et des semences. Aussi, des études ont révélé l’impact prometteur de la réduction des émissions du bétail en optimisant par l’adaptation des régimes aux besoins individuels des animaux.
Toutes ces solutions fondent l’optimisme de plus d’un. « Il est clair qu’il existe une très grande variété de moyens créatifs d’améliorer l’agriculture en Indonésie et dans le monde pour obtenir plus avec moins de ressources et moins d’impact », a déclaré Marcel van Nijnatten, conseiller principal en politiques, ministère néerlandais de l’Agriculture, de la Nature et de la Qualité des aliments.
La mise en œuvre de ces solutions nécessite une combinaison de politiques gouvernementales, des efforts des détaillants et de l’engagement du public. C’est pourquoi les participants ont identifié comme défi majeur de trouver des moyens créatifs et ambitieux de transmettre ces solutions aux personnes qui en ont le plus besoin.
André Tokpon