Elevage

Bénin : Les motifs de l’interdiction temporaire d’importation des œufs de tables connus

Les cadres du ministère de l’Agriculture et celui du Commerce ont levé un coin de voile sur le communiqué du 16 juillet dernier relatif à la suspension de l’importation des œufs de tables au Bénin. C’est à travers un point de presse animé ce mardi par Dr Yao Akpo, Directeur de l’Élevage au Ministère de l’Agriculture en présence de Jean Bernard Favi, Directeur général du Commerce. En clair, cette décision vise à prévenir un risque pour la sécurité sanitaire et répond à une problématique restée en travers de la gorge aux aviculteurs locaux.

C’est certainement à la satisfaction des acteurs de la chaine avicole béninoise que le Gouvernement a rappelé aux importateurs d’œufs de tables les dispositions de l’arrêté interministériel n° 2005-3889/MAEP/MICPE/MFE/MSP/DC/SGM/DE du 13 décembre 2005. Selon les propos de Dr Yao Akpo, le marché béninois est envahi par des œufs de consommation importés en violation des dispositions contenues dans l’arrêté en question depuis quelques semaines. Il interrompt temporairement l’importation, la distribution et le transit des volailles, parties et abats de volailles congelés, poussins d’un jour, œufs et aliments de bétail en provenance des pays infectés de grippe aviaire.

Ce mépris de la réglementation en vigueur fait courir au Bénin des risques tant sanitaires et hygiéniques qu’économiques. En effet, le directeur de l’Élevage explique que ces œufs échappent au contrôle sanitaire et de salubrité susceptible de garantir qu’ils sont consommables. Ils constituent de ce fait de potentiels vecteurs de maladie pour l’homme. De même, le risque d’une épidémie de grippe aviaire comme celle de 2005 plane toujours sur le pays. « Il est apparu que trois sous types du virus de la grippe aviaire circulent dans la sous-région (H5N1, H5N6 et H5N8). La grippe aviaire notamment celle causée par le virus H5N1 est une maladie très meurtrière pour les volailles », précise Dr Yao Akpo sur la base des données de l’Organisation mondiale de la santé animale, ajoutant que cette zoonose transmissible à l’Homme constitue un danger pour la santé publique.

Cette activité occasionne par ailleurs une concurrence malhonnête et des pertes économiques à l’État. À en croire le cadre du Maep, le plateau de trente (30) œufs frauduleusement importés est vendu à 1200 F voire 1400 avec un écart allant jusqu’à 500 F vis-à-vis de la production locale. Il menace par conséquent les efforts consentis par le gouvernement pour promouvoir le secteur, créant par la même occasion un manque à gagner aux aviculteurs locaux. Pour finir, il rappelle que les dispositions sécuritaires sont prises pour faire respecter le communiqué et invite alors tous les acteurs concernés à l’ordre.

Méchac Awokoloïto

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