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Campagne cotonnière 2020-2021: Le Bénin bat une troisième fois le record africain

 

Le Bénin maintient à nouveau sa place de meilleur producteur de coton au niveau africain. Pour la campagne 2020-2021 qui tire vers sa fin, le pays explose ses précédents plafonds et atteint 728 000 tonnes de sa principale filière de rente, malgré une avalanche d’impondérables. Ces nouveaux chiffres ont été révélés ce jeudi 15 avril au cours d’une conférence de presse conjointe entre Gaston Dossouhoui, ministre de l’Agriculture et Mathieu Adjovi, Président de l’Association Interprofessionnels du Coton.

Campagne cotonnière 2020-2021
Gaston Dossouhoui, ministre de l’Agriculture et Mathieu Adjovi, Président de l’Association Interprofessionnels du Coton.

Après un premier record de 678 000 tonnes au cours de la campagne 2018-2019, puis un second de 714 000 tonnes en 2019-2020, la filière coton a une fois de plus témoigné sa performance grâce à une nouvelle croissance des rendements. Avec plus de 728 000 tonnes au 15 avril 2021, le Bénin reste le premier pays producteur de coton au niveau africain. D’après le ministre de l’Agriculture, cette progression estimée à environ 2 % résulte d’un ensemble d’initiatives qui a permis de réorganiser la filière grâce aux interventions de l’AIC sous le contrôle du gouvernement. Elle a surtout permis aux différents acteurs de la filière d’enregistrer de grandes avancées au niveau économique et social. « Ces volumes ont permis de créer beaucoup d’emplois, les usines ont tourné à plein régime.» explique-t-il. Les flux financiers générés révèlent une recette totale de 268 648 340 414 de francs CFA au profit des différents acteurs qui font fonctionner la filière. Parmi ceux-ci, les producteurs ont réalisé une recette estimée à 101 530 115 058 francs CFA, et ceci malgré les aléas auxquels ils ont fait face.

Des performances meilleures malgré la faible pluviométrie et la crise des intrants

La campagne cotonnière 2021-2021 s’est montrée résiliente en dépit des évènements aléatoires qui ont menacé les rendements. Selon les chiffres évoqués par Gaston Dossouhoui, les surfaces emblavées ont connu une baisse de 7,7 % en comparaison à la campagne écoulée. De même, la filière bénéficie d’une certaine autonomie depuis quelques années. Aucune subvention n’a été accordée au sous-secteur contrairement à l’habitude dans les autres pays de la sous-région.

Par ailleurs, certaines zones de production, notamment le bassin cotonnier du nord Bénin, ont connu un retard pluviométrique de deux décades qui a occasionné un décalage des semis. La vague de sècheresse survenue en aout et en octobre s’est ajoutée à la balance et menaçait indéniablement les rendements à la récolte.

Le Président de l’AIC évoque également l’introduction sur le marché des intrants frelatés par certaines coopératives de producteurs. Il explique qu’ » il y a quelque temps, les producteurs avaient adopté un comportement qui visait à laisser les intrants homologués qui sont des intrants de bonne qualité au profit d’intrants frelatés importés de pays voisins, qui faisaient baisser d’année en année les rendements ». Cet ensemble d’impondérables n’a pas affecté les rendements finaux. La gestion dont a fait preuve l’AIC sous le contrôle du gouvernement démontre bien que la filière coton se porte bien. On envisage d’ailleurs une nouvelle croissance du rendement à l’hectare. Avec une récolte d’environ 1,2 tonne actuellement, le président de l’AIC entrevoit pour la campagne prochaine 1,3 tonne/hectare puis, 1,5 tonne à l’horizon 2024. Des chiffres qui selon Mathieu Adjovi auront un impact positif certain sur les revenus des producteurs et des égreneurs.

Méchac AWOKOLOÏTO

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