Face aux députés de la 9ème législature du Bénin, c’est à un message présidentiel engageant que le peuple a eu droit le 21 décembre 2023. Patrice Talon a mis en évidence les avancées dans divers secteurs dont l’agriculture. Bien que confronté à des défis économiques et sécuritaires, le gouvernement a déployé des efforts pour soutenir la mécanisation, la diversification des filières et l’amélioration des infrastructures routières. A long terme, le Bénin met le cap sur une agriculture plus moderne, totalement mécanisée et moins pénible pour les producteurs.
On le connait visionnaire et pour son art oratoire, cette fois-ci encore ça n’a pas raté. Patrice Talon a déroulé un message d’une quarantaine de minutes. Autant que les autres secteurs, l’agriculture a une part belle dans ce discours impactant sur l’état de la nation. Au cours des douze derniers mois en effet, le pays a été, selon lui, confronté aux effets économiques des conflits et guerres, notamment entre la Russie et l’Ukraine. Ce qui a induit la rareté et la cherté des intrants agricoles.
« Dans ces conditions, même si nous avons engagé de réels efforts pour mettre les intrants agricoles à la disposition de nos producteurs à prix subventionné, un ralentissement du boom de la production agricole s’est malheureusement observé », a reconnu le président Patrice Talon. Le cas par exemple du coton dont la production est en chute libre avec une estimation de 550 mille tonnes pour la campagne de production 2023-2024.
Des défis qui n’ont cependant pas entaché l’engagement du gouvernement à maintenir voire amplifier son investissement dans le secteur agricole considéré comme le moteur économique du Bénin avec une contribution de 32,7% au Produit intérieur brut (PIB).
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Soutenir la mécanisation agricole
Au plan de la mécanisation agricole, le Bénin marque un point positif selon Patrice Talon. « Cela se traduit notamment par la mise à disposition de machines et d’équipements agricoles à des prix subventionnés à hauteur de 50% », a expliqué le chef de l’Etat. Dans la pratique, pour un engin qui coûte 1 million de FCFA, subventionné par l’Etat, il revient à moins de 500 mille FCFA au producteur. Celui de 15 millions environ est cédé à moins de 8 millions de FCFA.
« Grâce à cette politique, il s’observe déjà un taux de pénétration des machines agricoles qui s’accroit de façon significative et facilite de plus en plus la production agricole », témoigne le président de la République. Au demeurant, d’ici la prochaine décennie, la vision du Bénin est d’avoir une agriculture entièrement mécanisée, productive, moins pénible et garantissant la sécurité alimentaire tout en enrichissant les producteurs.
La Société nationale de mécanisation agricole et le Fonds national de développement agricole auront un rôle prépondérant à jouer pour un engagement soutenu envers ces objectifs.
Diversifier les filières agricoles
La vision de Patrice Talon pour le Bénin est que le pays atteigne la sécurité et l’autosuffisance alimentaires en diversifiant ses filières agricoles. Le président met clairement l’accent sur la production massive de manioc et d’arachide. De quoi répondre aux besoins de l’industrie nationale et réduire la dépendance vis-à-vis des importations des produits dérivés comme l’huile alimentaire.
Améliorer les pistes rurales
La voie du développement passe par le développement de la voie, a-t-on coutume de dire. Pour signifier l’importance des infrastructures routières dans l’essor des activités économiques. Le président Patrice Talon reconnait les défis persistants des pistes rurales malgré les efforts en cours dans tout le pays.
« C’est pourquoi pour les années à venir, nous programmons de reconstruire la grande majorité de nos pistes rurales afin d’optimiser leur praticabilité et ainsi favoriser l’évacuation plus aisée des productions vers les lieux de commercialisation », a-t-il annoncé. De plus, l’engagement envers la modernisation des infrastructures urbaines, notamment à Porto-Novo, souligne l’attention portée à la mobilité et au développement économique.
Dans son discours, le chef de l’Etat offre un aperçu global de la direction que prend le Bénin pour stimuler son développement agricole. Il est évident que le pays se positionne stratégiquement pour atteindre une croissance durable et améliorer la vie de ses citoyens et des producteurs. La mise en œuvre réussie des initiatives annoncées sera déterminante dans la concrétisation de cette vision qui n’émeut pas pour autant l’opposition qui s’est prononcée à la fin du discours.
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