La demande des amandes de cajou, fortement sollicitée en Amérique du nord et en Europe, a régressé l’année écoulée. C’est du moins ce que révèle le spécialiste N’kalô, selon l’analyse de Commodafrica.
Sur 183 000 tonnes d’amandes de cajou importées en Amérique en 2021, on enregistre plus de 13% en moins en 2022. Par contre, l’Europe semble maintenir le cap. Ce qui représente une première interruption de la courbe de croissance depuis 2016, indique le spécialiste.
Les principales raisons d’une telle décroissance de la demande en Amérique du nord (Etats-Unis et Canada,) se traduisent notamment par une hausse de l’inflation et une baisse du pouvoir d’achat des consommateurs. « Une baisse spectaculaire » s’exclame Pierre Ricau cité par Commodafrica. Cela s’explique, renchérit-il « uniquement par des phénomènes de déstockage » au niveau de ces deux pays « durement touchés par l’inflation au cours de l’année 2022 ».
A contrario, l’Europe, deuxième marché mondial de l’amande de cajou après l’Amérique du Nord, résiste même si elle aussi a connu une légère baisse des importations de 1,4% à 173 000 tonnes. Les pays industrialisés d’Asie qui constituent le troisième marché ont tout de même enregistré une baisse substantielle de leurs importations d’amandes, de près de 11%, à 97 000 tonnes.
Il faut noter par ailleurs que la forte croissance de la demande indienne et moyen-orientale a compensé la baisse dans les pays industrialisés. Car, remarque Pierre Ricau, « la consommation mondiale d’amandes de cajou en 2022 est proche de la stabilité voire en très légère hausse ».
Serge ADJAKOU