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Agroécologie en Afrique : L’UNA lance les débats pour un développement durable

Depuis ce 26 novembre 2024, l’Université Nationale d’Agriculture (UNA) du Bénin a ouvert les portes du deuxième Colloque Scientifique International (CSI-UNA) qui porte sur le thème « Agroécologie et Développement Durable en Afrique ». L’évènement marque la promotion de l’agroécologie et offre à l’UNA une visibilité accrue, tout en renforçant sa mission de promouvoir l’agriculture durable et l’innovation scientifique au service des communautés rurales.

C’est dans l’un des amphithéâtres de l’UNA à Sakété que les universitaires, les étudiants, acteurs du monde agricoles, élus locales se sont donné rendez-vous pour lancer officiellement cette deuxième édition du CSI-UNA qui prend fin ce 29 novembre 2024. La cérémonie d’ouverture a été marquée par une série de discours et de remerciements, débutant par celui du Président du Comité d’Organisation, Professeur Elie Montchowui.

Après avoir rappelé les réussites de la première édition du colloque, qui avait attiré 12 pays, il a souligné l’élargissement de la participation à 18 pays pour cette édition. Ce qui témoigne de l’internationalisation croissante des échanges scientifiques sur la thématique. L’objectif principal de ce colloque est de réunir des experts et chercheurs afin de discuter des défis et des solutions à la transition agroécologique en Afrique.  Ceci grâce à de nouvelles idées et collaborations.

« Nous sommes réunis ici pour imaginer ensemble un avenir agricole plus vert, et plus équitable, un avenir où la science et la tradition se rejoignent pour servir les populations. Ces journées sont des moments privilégiés pour enrichir notre savoir et élargir nos perspectives, afin que notre recherche collective puisse pleinement bénéficier aux générateurs du futur », a précisé Professeur Abiodoun Pascal Olounlade, Vice-Recteur chargé de la recherche universitaire de l’UNA.

Les discours ont souligné l’importance de conjuguer les savoirs locaux et les avancées scientifiques pour trouver des solutions innovantes et adaptées aux réalités africaines.

Apport du colloque à l’Université Nationale d’Agriculture

Ce colloque représente une occasion de renforcer le rôle de l’UNA comme institution phare dans le domaine de l’agriculture durable. Le Recteur de l’Université, le Professeur Adosso Bruno Tiossa, a rappelé que cette rencontre est importante pour l’internationalisation de la recherche scientifique et son impact direct sur la stratégie de l’UNA pour une agriculture au service du développement durable en Afrique.

« Ce colloque […] positionne excellemment l’UNA dans sa vision d’être une institution au service de la sécurité alimentaire et du développement agricole en Afrique au sud du Sahara. Le progrès fait entre la première édition […] nous rassure dans cette marche vers l’internationalisation de la science en faveur des solutions globales pour un développement durable », a déclaré Professeur Agossou Bruno Djossa.

Ce colloque est bien plus qu’un simple échange académique. Il constitue un carrefour de partage d’idées et une plateforme pour guider les politiques.

CSI-UNA : un atout pour le monde agricole

Le colloque constitue également une véritable source d’inspiration et de solutions concrètes pour le secteur agricole. Comme l’a rappelé, dans son discours de lancement officiel, Armèle Ahlinvi Gayet, représentante de la ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique, l’agroécologie est une clé de la transition vers un développement agricole durable qui prône à la fois productivité, respect de l’environnement et autonomie des communautés rurales. À travers ce colloque, l’UNA participe activement à la construction de politiques agricoles efficaces.

« Notre gouvernement a la conviction que l’Afrique doit être le moteur de son propre développement. Nos chercheurs, nos universités et nos étudiants ont la capacité de proposer des solutions novatrices aux défis globaux. […] En valorisant nos ressources locales et en encourageant des pratiques respectueuses de l’environnement, nous soutenons non seulement la production agricole, mais aussi la dignité et l’autonomie des communautés rurales. Cela répond pleinement aux objectifs de notre politique nationale de développement durable », a-t-elle déclaré.

Le discours de lancement officiel a laissé place à deux communications sur l’agroécologie, l’une présentée depuis le Sénégal et l’autre en présentiel, pour ouvrir les échanges. Les deux communicants ont évoqué entre autre les principes de l’agroécologie, ces défis en Afrique et au Sahel. La cérémonie a servi aussi de cadre pour le port de toge aux inscrits sur les différentes listes d’aptitude du CAMES selon les grades (Maître assistant, Maître de Conférences et  Professeur Titulaire).

Auriol HOUDEGBE

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