La question de financement de l’assurance agricole au Bénin a fait l’objet d’un atelier, jeudi 26 octobre à Bénin Royal Hôtel. A l’occasion, le Fonds national de développement agricole (FNDA), sous l’autorité du ministère de l’agriculture, de l’élevage et de la pêche, a présenté à ses partenaires, les résultats d’une étude de faisabilité pour relancer le mécanisme d’appui à la gestion des risques agricoles liés aux catastrophes.
Une sécheresse, un ravage d’insectes ou une inondation d’un champ de maïs et les efforts de plusieurs mois d’un exploitant agricole partent en lambeaux. C’est ce à quoi les changements climatiques assujettissent les producteurs de plus en plus. Pour ce faire, il faut qu’ils puissent gérer les risques agricoles. L’assurance agricole apparait en effet comme un outil essentiel pouvant leur permettre de supporter les pertes agricoles liées aux catastrophes.
Au Bénin, le Fonds national de développement agricole (FNDA) joue un rôle central dans le financement agricole. Cependant, « il se peut que le financement des risques agricoles constitue le maillon manquant de la chaîne pour garantir l’efficacité et la performance des actions du FNDA conformément aux missions et objectifs qui lui ont été assignés », a fait savoir le directeur de cabinet du ministre de l’agriculture, de l’élevage et de la pêche, Dossa Aguèmon.
Si l’Assurance mutuelle agricole du Bénin n’a pas pu combler les attentes, l’Etat entend redonner l’espoir aux producteurs à travers la relance et le développement d’un mécanisme efficace et performant capable de protéger les agriculteurs sinistrés. D’où l’initiative d’une étude de faisabilité en matière d’assurance agricole. Les résultats des études menées par le Consortium Pula et Cosinus conseils, ont été présentés aux parties prenantes au détour d’un atelier à Cotonou. Les représentants des ministères concernés, ceux des partenaires techniques et financiers ainsi que les responsables des institutions financières partenaires du FNDA y ont pris part.
Asseoir les bases
Selon le directeur général du FNDA, Nicolas Ahouissoussi, cet atelier « est une opportunité pour asseoir les bases de la relance et de développement de l’assurance agricole au Bénin ». Aussi a-t-il invité les partenaires à « soutenir cette marche qui doit contribuer significativement au développement réel du financement agricole au Bénin, et donc de l’agriculture béninoise ». Les travaux dans le cadre de cette activité ont permis aux acteurs d’opiner sur les résultats qui leur ont été présentés dans le sens de la mise en place des produits d’assurance agricole adaptés aux besoins des exploitants.
« Mon rêve, au-delà de la phase pilote qui permettra d’éprouver les propositions issues de l’étude de faisabilité, c’est d’œuvrer pour la création d’une compagnie nationale d’assurance agricole au Bénin », a déclaré le représentant du ministre, Dossa Aguèmon.
En ce qui concerne les partenaires techniques et financiers, notamment la Coopération Suisse, ils s’engagent à soutenir le Bénin dans sa nouvelle dynamique. « Pour notre part, nous nous engageons à accompagner les efforts du gouvernement pour la mise en place de l’assurance agricole », a promis Stéphanie Guha, cheffe suppléante de la Coopération Suisse au Bénin.
Pour les acteurs agricoles, il y a donc lieu d’espérer de bonnes perspectives les jours à venir.
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